J’ai commencé à entendre parler des réseaux de sites personnels ou PBN pour Private Blog Networks, pas longtemps après m’être lancé sur mes sites de niches. A vrai dire, c’est en cherchant d’autres leviers de croissance en référencement que j’en ai entendu parler.
Les Private Blog Networks m’ont paru très intéressants et bien utilisés ils peuvent être une arme puissante. En m’y intéressant donc, je me suis rendu compte que quasiment tous nos concurrent en utilisaient. Le nombre de sites appartenant à des PBN de mes concurrents m’a carrément effrayé, il y’en a foison et leur nombre est juste hallucinant. Beaucoup d’entre eux n’en possèdent pas personnellement, mais passe plutôt pas des agences en référencement qui eux en détiennent et les mettent à disposition monnayant bien sûr leur service
Les PBN, tout aussi puissant qu’ils puissent être, peuvent aussi être déroutants et un peu compliqués à mettre en place pour un novice, ou quelqu’un d’inexpérimenté. En effet, les PBN sont fragiles, et mal construits ils peuvent avoir l’effet inverse de celui souhaité. Mais rassurez-vous, il n’y a rien d’insurmontable.
A travers cet article, nous allons voir les points basiques à savoir avant de se lancer dans la construction d’un PBN.
Qu’est-ce qu’un Private Blog Network ou PBN ?
Un PBN ou un réseau de sites est, comme son nom l’indique, un ensemble de sites internet que vous détenez ou qu’une tierce personne possède et qu’elle vous met à disposition. Il est possible qu’un Private Blog Networks consiste en un ensemble de blogs gratuits issus des plateformes gratuites de blogging tels que wordpress.com, tumblr.com ou encore blogger.com. Assurément, les domaines de blogs gratuits sont loin d’être aussi puissants que les blogs hébergés soi-même avec des noms de domaine propre à chacun d’entre eux.
Dans cet article, nous allons uniquement considérés les blogs hébergés soi-même avec un nom de domaine acheté. Autrement dit, nous n’allons pas considérer les plateformes de blogging qui pour moi sont trop peu qualitatifs pour un PBN.
Dans la plupart des cas, un PBN est fabriqué à partir de nom de domaines expirés. Un nom de domaine expiré, est un domaine qui a déjà existé, qui a appartenu à quelqu’un d’autre et qui avait donc du contenu – Le site était en ligne avec un webmaster qui a pris soin de son site. Il a certainement créé un site sympa qui générait des visiteurs et qui a probablement des liens vers son site sur la toile. Super ! Nous allons voir que c’est ce qu’il faut rechercher.
Pour une raison quelconque – peu importe à vrai dire – l’ancien détenteur du site a décidé qu’il ne voulait plus de son site et a laissé son nom de domaine expirer. Lorsqu’un nom de domaine n’est pas renouvelé, il expire et retombe dans le domaine public. A ce moment-là, n’importe qui peut l’acheter monnayant les frais d’acquisition d’un nom de domaine qui se situent généralement entre 5€ à 15€ chez un registar.
Bon à savoir : Il existait des réseaux de sites publics (Public Blog Networks) dans l’ère pré-Panda et pré-Penguin. Les réseaux de sites publics permettaient à n’importe qui d’acheter des backlink ou de faire du guest blog. Mais, au début de l’année 2012, Google a décidé de désindexer beaucoup de ses sites faisant parti d’un réseau public (public blog network) souvent par des actions manuelles de Google.
Désindexer les réseaux de sites publics a tout de suite supprimé toute la valeur des backlinks ainsi créés au sein du réseau étant donné qu’ils étaient blacklisté par Google. Google Penguin (c’est le nom de la mise à jour de Google qui détecte les réseaux de sites et les backlinks de mauvaises qualités – entre autres) a eu un effet dévastateur sur d’innombrables sites qui rankaient sur Google grâce à ça. Ces réseaux de sites publics étaient facilement identifiables étant donné qu’ils étaient public, duh ! D’où l’importance d’un réseau de sites privé.
Pourquoi créer un PBN ?
Vous contrôlez le contenu et les backlinks
Construire un Private Blog Networks est puissant parce que vous contrôlez non seulement tout le contenu mais aussi l’ensemble des backlinks de votre site. Cela veut dire que vous pouvez créer du contenu et l’optimiser pour qu’il soit en adéquation totale avec votre niche.
Encore plus important est que vous pouvez décider des ancres de texte qui pointent vers vos autres sites principaux en haut de la pyramide (Money sites). Les ancres de texte ou Anchor Text sont les textes qui apparaissent comme étant des hyperliens – c’est ce sur quoi vous cliquez pour aller sur un autre site (Oui je vous prends pour des noobs complets :p).
Par ailleurs, un nom de domaine expiré pourrait vous faire bénéficier de ce qu’on appelle le « link juice ». Le link juice est la visite générée par les anciens liens du domaine expirés ainsi racheté. En effet, lorsque le nom de domaine expire, les liens y faisant référence, eux existent toujours. Le link juice est d’ailleurs considéré comme étant l’un des éléments important pour les metrics de Moz. De ce fait, un nom de domaine expiré peut avoir une meilleure force initiale pour son référencement qu’un nom de domaine qui n’a jamais existé.
Pour répondre simplement à la question : Pourquoi un nom de domaine expiré a plus de link juice (flux de liens) qu’un tout nouveau nom domaine ? Parce que le nom de domaine expiré détient plus d’autorité. Voyons cela plus en détails.
Pourquoi les noms de domaines expirés ont plus d’autorité ?
Il y’a deux raisons principales pour lesquelles les NDD (nom de domaine) expirés ont plus de link juice. La première, pas si importante mais pas négligeable, est que Google accorde une importance à l’ancienneté du nom de domaine. Une barre psychologique pour Google est de dépasser la barre des 1 an. Il y’a une raison simple à cela. Les NDD qui ont moins d’un an ont moins d’autorité aux yeux de Google parce qu’ils sont peut être créés que pour du spam, ou pour des sites kikoulol, c’est à dire pas pour du serious business. En effet l’achat d’un NDD auprès des registar se fait au minimum pour une année. Beaucoup achètent donc un NDD, tentent un site, mais l’abandonnent rapidement, au bout d’un an. Google fait donc « moins » confiance aux NDD qui ont moins d’un an.
Par ailleurs, plus le NDD est ancien, plus il a d’autorité, parce que son ancienneté relève aussi un peu de son sérieux, mais surtout parce qu’il a potentiellement plus de backlinks et donc plus de link juice.
On en arrive à la seconde raison et la plus importante selon moi, qui est justement le nombre de backlinks que le nom de domaine expiré possède déjà. Plus on a de backlinks, plus le link juice est amplifié. Il faut néanmoins faire très attention aux profils des backlinks.
Pour dégager un profil de backlink de son NDD expiré, il faut prendre en compte un certain nombre de choses :
- Le nombre total de backlinks.
- Le nombre total de domaines différents d’où proviennent les backlinks.
- Le nombre total d’adresses IP différentes d’où proviennent les backlinks.
- La localisation des liens(liens site-wide, sur un article, une page, mis en exergue ou pas …).
- L’ancre de texte utilisée pour les liens.
- Le title tag des liens (ou balise titre).
- Les liens provenant d’images.
- Les liens provenant de commentaires de blogs.
- La typologie des liens entre no-follow et do-follow.
Idéalement, le nombre de liens naturels est élevé en provenance de plusieurs sites avec des IP différentes et traitants de sujets en relation avec le NDD expriré. Par exemple, si le NDD expiré portait sur l’investissement immobilier, on s’attend à voir des liens en provenance de site parlant d’investissement ou d’immobilier avec des ancres de textes variées, naturelles et pertinentes.
Le mieux est d’avoir des liens en provenance de sites d’authorités et de qualités. Avoir des liens en provenance de sites peu qualitatifs, de sites junky ou spammy jouera en votre défaveur. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de Google Penguin. Le graphique de Majestic donnant le profil de liens permet d’avoir un rapport intéressant entre les liens provenant de sites d’authorité (Majestic Trust Flow) et leur nombre (Majestic Citation Flow).
Comment trouver des noms de domaines expirés ?
Trouver des noms de domaines de QUA-LI-TÉ avec de bonnes metrics est chronophage, et est à juste titre un processus long et compliqué. Honnêtement, ce n’est pas facile. J’utilise personnellement plusieurs pour en trouver dont :
Expireddomaines.net
4x.fr
dratar.com
Le premier est gratuit, dans le sens où il vous affiche les noms de domaine expirés puis libre à vous de les acheter chez votre registar habituel. Les deux autres, proposent soit du snapping de NDD soit des enchères. Le service étant gratuit aussi.
Expireddomains.net peut vous prendre pas mal de temps si vous vous y intéressez, parce qu’il répertorie vraiment énormément de noms de domaines expirés. Il faut donc savoir comment l’utiliser efficacement.
Comment mieux utiliser Expireddomains.net ?
Expireddomains.net fournit une liste de domaines expirés (dropped domains) tous les jours. Il y a plusieurs milliers de domaines qui tombent chaque jour, toutefois, il y a seulement une petite fraction de ces domaines expirés qui sont vraiment intéressants pour faire partis d’un PBN. Le problème est qu’il y a beaucoup de NDD avec des statistiques et des metrics très intéressantes, mais qui ont été utilisés pour spammer les internets avec des sujets que l’on peut très vite reconnaitre comme : des produits pharmaceutiques, des paris sportifs ou type casino, des contrefaçons de marques, ou même du porno. Ces domaines sont à proscrire absolument. Ils sont souvent blacklistés par Google. D’ailleurs, le fait qu’ils aient été abandonnés par le spammeur en dit long. Autrement ils les auraient gardés.
Je vous conseille de vous inscrire sur expireddomains.net pour avoir accès à l’ensemble des filtres. Ils sont indispensables pour pouvoir réduire sa liste de domaines et aussi afficher uniquement les données et les metrics que vous souhaitez voir au sein des différentes colonnes. A titre d’exemple, je regarde uniquement les filtres ayant au minimum les stats suivantes :
- Page Authority (PA) > 20
- Domain Authority (DA) > 20
- Backlinks > 20
Je change mes critères selon le nombre de résultats que j’obtiens. On peut par exemple filtrer uniquement sur les domaines qui ont un backlink au sein de l’annuaire DMOZ, ou bien qui font partie du « Majestic Million ».
Dans tous les cas, je coche la case « Only available domains ». Effectivement, expireddomains.net propose aussi des domaines parkés chez goDaddy ou chez Sedo, la plupart du temps soumis à des enchères ou à des tarifs plutôt. Alors oui on peut tomber sur des perles rares (et chers), mais pour un Private Blog Networks, on essaie de ne pas flamber son budget.
Comment vérifier que le site ne contient pas de spams et que ses backlinks sont propres ?
Si je trouve un domaine intéressant, la première chose à vérifier est son historique. J’ai déjà parlé de Wayback machine dans un précédent article. Cet excellent outil archive gratuitement toute l’histoire des sites internet. Il est donc assez aisé de vérifier à quoi ressemblait le site. Bien sûr il faut vérifier deux à trois dates par an, étant donné que le site aurait pu être repris par un spammeur à un moment donné. Il contenait des caractères chinois ? Hop poubelle ! Il contenait des articles de contrefaçon ? Hop poubelle ! Bref, vous avez compris le principe.
Pour le profil des backlinks, j’utilise des comptes gratuits chez Majestic SEO et chez ahrefs. Généralement, un coup d’œil rapide au top 10 des backlinks me permet d’avoir une idée assez précise sur l’histoire du nom de domaine. Pareillement, si je trouve beaucoup de backlinks de sites chinois c’est poubelle, des ancres de textes spammées, poubelle aussi.
Je ne vous ai pas parlé des deux autres services préalablement cités que sont dratar.com et 4x.fr. C’est parce que j’y consacre un article dédié.
Hacks et astuces
Ci-dessous je liste les différents points qu’il faut garder en tête avec les Private Blog Networks.
Les adresses IP et l’hébergement
Il faut vraiment faire attention au profil des différents sites qui composent son Private Blog Networks. La première chose à savoir étant que les adresses IP des différents sites doivent être toutes différentes. Pourquoi ? Parce qu’il est très probable qu’une même personne détiennent tous les sites de l’adresse IP. Pour Google, cela peut indiquer qu’il y’a un risque de connivence ou de complicité pour les backlinks. Que la personne détenant l’hébergement a mis en place plusieurs sites pour justement créer ses backlinks.
Oui ok, un hébergement mutualisé héberge plusieurs sites internet. Mais ils n’ont pas de liens entre eux, donc le risque n’est pas là !
Le but de détenir des adresses IP différentes est de réduire la trace de ses empreintes. C’est ce qu’on appelle le footprint en anglais. Fondamentalement, vous ne voulez pas avoir les mêmes adresses IP pour vos différents sites pour réduire la possibilité que Google, ou tout autre personne/entité, découvre votre PBN.
Ainsi, chacun des domaines de votre Private Blog Networks devrait avoir des adresses IP avec au moins des classes C différentes. Qu’est-ce que classe C veut dire ? Les adresses IP sont constituées de 4 blocks : A , B, C et D.
AAA.BBB.CCC.DDD
L’idéal serait que les différents domaines aient des chiffrent différents pour les « CCC ».
Pourquoi j’insiste sur ce point ? Parce qu’encore une fois, les adresses IP peuvent révéler vos empreintes ou des évidences de votre réseau de site. C’est simple, imaginez quelqu’un (l’un de vos concurrent par exemple) qui prête attention à votre profile de backlinks. Il sera assez aisé de découvrir les 15 sites qui vous font des backlinks et qui sont tous hébergés sur le même block C. Ceci constitue un red flag aussi aux yeux de Google, parce que ça ne parait pas très naturel. Maintenant imaginez les 15 même sites sur disons 12 IP avec des C blocks différents, ceci est beaucoup plus croyable, ne lèvera pas de suspicions lors d’une inspection manuelle et plus difficilement détectable par un bot.
Obtenir des adresses IP différentes est certainement la partie la plus challengente lors de la création de son Private Blog Networks. Il faut dans l’idéal faire héberger chaque site chez un hébergeur différent. Cela prend non seulement du temps, mais peut aussi couter très cher. Imaginez-vous créer un compte utilisateur chez plusieurs hébergeurs, gérer des accès et des plateformes différentes. Payer à chaque fois pour le service d’hébergement d’un seul site, etc. Beaucoup de travail et d’argent n’est-ce pas ?
C’est honnêtement la façon la plus propre de réaliser cela. Mais, personnellement, j’ai plutôt opté pour un service qui permet d’offrir plusieurs adresses IP à un prix modéré. Certains diront que ces IP et ces services sont connus du bataillon Google, parce que beaucoup utilisent leurs services pour justement créer des Private Blog Networks. Mais ayant opté pour cette solution et l’ayant testé, je peux vous confirmer que les sites de mon PBN rankent, et rankent plutôt bien pour ceux sur lesquels j’ai passé du temps sur l’optimisation SEO. J’ai par ailleurs vérifier une à une leurs adresses IP, et ils’agit en réalité de plans de revendeurs, ils ont donc des IP chez des providers assez connus comme OVH ou Gandhi. Je peux vous citer deux de ces service :
- Lokoz.com
- Easyblognetworks.com
J’en reparlerai plus en détails dans un autre article. Promis.
Le choix du CMS, du thème et du contenu
Le contenu
Le contenu doit être de qualité. Il ne doit pas négligé même s’il s’agit d’un site subsidiaire. Le contenu doit être original sans duplicate content et ne pas être publié ailleurs que sur son seul site de réseau. Il est très peu probable que votre site soit revu manuellement par quelqu’un de chez Google, mais c’est possible. Il ne faut donc surtout pas utiliser d’articles spinés. Le spining est non seulement détecté facilement par Google et donne en plus de ça des articles illisibles et incompréhensibles, ce qui fait baisser drastiquement la rétention de vos visiteurs potentiels, et ça Google le détecte et le prend en compte.
Idéalement, les articles publiés sont bien écrits et traitent d’un sujet de la thématique choisie pour votre site de niche. L’article doit paraitre naturel, tout autant que le site en entier. Il est donc raisonnable de publier régulièrement des articles (ou de les planifier sur une longue période) et de ne surtout pas publier plein d’articles au mêmes temps et par fraction. Sur WordPress, c’est assez facile à faire étant donné qu’on peut non seulement agir sur la date de publication et planifier la publication de ses articles.
On peut avoir une discussion sur l’utilisation de l’ancien contenu du nom de domaine récupéré que l’on peut retrouver sur archive.org. S’il ne se trouve pas déjà sur internet (on peut vérifier cela avec des services de plagiat – plagiarism checker) alors techniquement il peut être utilisé sur le site sans que ce soit du duplicate content. Mais vous enfreindrez certainement des droits de copyrights. Je n’en parlerai pas davantage ici, et je consacrerai un article dédié à cela. J’ai dailleurs déjà parlé de archive.org ici.
Je recommande de lancer chaque site internet avec un minimum de 5 articles. Encore une fois, le but est de donner un aspect naturel au site internet, et qui laisse croire qu’il est régulièrement mis à jour par son webmaster. Pour les images, j’essaie autant que possible d’utiliser des images libres de droits, et de diversifier mes sources d’un domaine à un autre. Google image peut détecter que plusieurs sites détiennent les mêmes photos et cela constitue aussi, selon moi, un footprint important.
Pour encore mieux faire, il devrait y avoir une page « A propos », qui parle du site et de son objectif. Je créé parfois des personnages fictifs pour mes sites de réseaux. Une page de mentions légales est aussi à envisager pour rajouter de la crédibilité. Lorsque j’étudie les différents sites de PBN, ils sont très facilement reconnaissables, parce que justement ils n’ont aucune des pages : nous contacter, à propos, et mentions légales. Beaucoup diront que le but d’un Private Blog Networks c’est de cracher un site eu moins d’une heure pour passer à autre chose. Je ne suis pas de cet avis. Si on n’arrive pas à duper le simple visiteur, alors n’ayez aucun doute au fait qu’un PhD de chez Google le verra du premier coup d’œil, ou leur bot codé pour l’occasion.
Le thème et le CMS d’un Private Blog Networks
En ce qui concerne le CMS, j’ai personnellement toujours fait le choix de WordPress. C’est LE CMS de prédilection pour des blogs : simple, intuitif, éprouvé, avec toujours un plugin qui existe pour répondre à une problématique donné. Je ne vais pas en parler davantage car je vais certainement y consacrer un article, j’aborderai les plugins qu’il vous faut absolument lors de la construction d’un Private Blog Networks.
Idéalement, on devrait varier les CMS entre les différents sites d’un PBN, parce que là aussi il s’agit d’une empreinte (footprint). Je ne respecte pas cette règle pour une raison simple : WordPress représente plus de 25% de tous les sites sur internet, pour les blogs le % est encore bien plus élevé. C’est un sacré paquet de sites. De ce fait, réussir à dégager des tendances pour lier les sites d’un Private Blog Networks entre eux à partir du fait qu’ils utilisent WordPress est pour moi rédhibitoire.
Par contre, je ne mets jamais en place exactement les mêmes plugins. Je fais attention à varier les plugins d’un site à autre, quitte à en prendre des moins bien. Lier des sites qui utilisent stricto sensu le même CMS et les mêmes plugins est bien plus aisée. A éviter absolument selon moi. Il existe d’ailleurs des applications web qui permettent de vous dire exactement quels sont les plugins et les technologies utilisés par un site donné, celui-ci par exemple. Là encore, n’ayez aucun doute sur le fait que Google possède les mêmes algos de reconnaissance des technos utilisées.
En ce qui concerne les thèmes, il va de soi de ne jamais utiliser deux fois le même. Le lien est trop facilement fait autrement. Pour les sites d’un Private Blog Networks, je n’utilise jamais de thèmes payants. Les thèmes gratuits sont extrêmement nombreux et répondent parfaitement aux besoins. Il est donc préférable de choisir des thèmes simples, sans fioritures, qui vous permettent de publier vos pages et vos articles rapidement. Restez éloignés des thèmes compliqués avec beaucoup d’options et de customisation et/ou difficile à mettre en place. Votre temps est mieux dépensé ailleurs. Gardez en tête qu’il faut un thème simple, propre, et gratuit.
Les liens sortants
Les liens sortants sont la raison pour laquelle on met en place un Private Blog Networks, alors prenons le temps d’en parler. Ce qu’on veut c’est avoir des backlinks vers son money site à partir de noms de domaines d’autorité qui ont expirés et qu’on a pu récupérer. Toutefois, il faut savoir utiliser ces liens judicieusement et faire preuve de prudence tout au long du process.
Il ne faut qu’il y’ai qu’un seul article qui fasse référence à votre money site ou site principal. Bon l’article unique, c’est peut être exagéré, le truc c’est de garder un ratio inférieur à 2%. Tous les 50 articles, on peut se permettre de subtilement mettre un backlink vers son site, et ce sans jamais dépasser 3 backlinks au total à partir d’un seul et même site.
Ce que vous ne voulez pas avoir, c’est un site avec 5 articles qui pointent tous vers votre site principal. Parce que ça ne parait pas du tout naturel, et le lien entre les deux est alors très rapidement fait.
Il y’a un rendement décroissant par rapport au nombre de backlinks laissés sur un seul et même domaine, donc ce n’est pas si avantageux que cela d’avoir plusieurs backlinks au sein d’un site de votre Private Blog Networks, et vous risquerez plus de vous faire épingler que de vous rendre service.
Chacun de vos articles devrait aussi avoir 2/3 autres liens vers des sites d’autorités, non en compétition direct avec vos propres pages. Ceci est vraiment important, parce que ces liens permettent de donner du contexte à votre article aux yeux de Google qui prend note que votre money site est cité au même titre que d’autres sites d’autorité. Aussi, cela permet à votre de site de Private Blog Networks de ne pas être flaggué comme étant un spammy site. A titre d’exemple, pour pouvez inclure des liens sortants vers Wikipedia, leMonde, Yahoo … etc. Il m’arrive même parfois de faire des liens vers d’autres blogs choisis au pif, mais qui ne sont pas directement en compétitions avec mes money site.
Conclusion
Un réseau de site de personnel ou Private Blog Network en anglais peut être un outil très puissant pour votre niche s’il est mis en place correctement. Mettre en place un Private Blog Networks prends néanmoins du temps, de l’argent et beaucoup d’effort et de rigueur, mais le retour sur investissement qui en est tiré vous permet de contrôler le contenu et les liens qui font références aux money sites de votre niche.
Etant donné que j’ai fait un article relativement long. Vous m’en excuserez hein ! Mais vu la complexité du sujet, je ne pouvais pas faire autrement ! Voici un résumé des avantages et des inconvénients d’un Private Blog Networks :
Avantages
- Des backlinks de sites expirés avec une bonne autorité.
- Contrôle du contenu entourant vos backlinks.
- Contrôle des ancres de textes de vos backlinks.
- Possibilité de modifier le contenu et les ancres de texte à tout temps.
Inconvénients
- Difficulté à trouver des noms de domaines expirés.
- Gestion des adresses IP des différents sites
- Contenu unique et original
- Gestion de plusieurs sites
- Cout de l’opération.
9 commentaires
Bonjour Yacine,
Je vous contacter car j’ai beaucoup aimé votre article sur les PBNS http://www.shadowblog.fr/article33/private-blog-networks-les-basics-pour-construire-un-pbn
J’aimerais en créer un mais je me pose beaucoup de questions sur le hosting. En effet on voit beaucoup de Blogs US parlant de PBNs et qui conseillent d’ouvrir plusieur shared hosting comme sur hostgator, blueship etc etc mais c’est vraiment infernal a gérer.
Vous parlez dans votre article de l’hosting https://lokoz.com/.
Qu’en pensez vous? Leurs ip sont vraiment vue par google comme étant des ips n’hébergeant que des pbns ?
J’avais contacter la plateforme easyblognetworks mais ceux ci n’acceptent pas la niche sur laquelle je travaille (adulte).
Du coup je recherche un hosting de ce type ayant plusieurs ips car c’est beaucoup plus simple a gérer surtout quand on possède un pbn a minimum 15 domaines.
Pourriez vous me conseiller ?
Merci d’avance
Julien
Bonjour,
Merci de m’avoir lu :)
Si tu te trouves sur le créneau des sites d’adultes, saches que beaucoup de plateforme n’accepteront pas.
Je ne sais pas ce qu’il en est de Lokoz, mais à mon avis tu t’essuieras le même refus que chez easyblognetworks.
Les ip de lokoz sont réellement vue par Google comme étant différentes, car ils utilisent en réalité de plans revendeurs des grands hébergeurs, certaines de leurs IP sont en fait celles d’OVH par exemple. C’est pour cela que je pense qu’ils n’accepteront, parce qu’avec des sites adultes, tu risques de détériorer la note de leur IP justement.
Personnelement, je fais toujours attention à ne pas prendre un mutualisé chez un hebergeur qui accepte des sites adultes. Parce que mon site risque de mal ranker à cause de ça, et honnétement si j’apprenais que Lokoz accepte ce genre de sites, ça me déplairait (même si je l’utilise uniquement pour le PBN).
Dans ton cas, le seul moyen est de prendre des hébergeurs cheap qui acceptent ton contenu. C’est plus de boulot certes, mais faut voir le côté positif, de cette façon, tu feras vraiment les choses dans les règles de l’art.
A bientôt sur le blog !
Même si c’est un peu plus embêtant car en règle générale on connait moins, je préfèrerais utiliser des CMS type Pluxml ou Dotclear que WordPress. En effet, des liens depuis des WP ont peu en avoir facilement, par contre depuis des CMS plus rares moins. Bon par contre c’est comme d’habitude, si on fait un réseau privé de 100 sites on ne va pas faire que du Dotclear, ça serait un peu flag ! La chose embêtante avec les PBN c’est de les pousser avec des backlinks. Quand on a 100 blogs a pousser… impossible de faire ça à la main ou alors il faut un énorme budget pour externaliser ça. Si vous avez des infos sur des personnes sérieuses qui proposent de booster des réseaux (avec GSA ou autre), n’hésitez pas à en faire part en commentaire. Merci !
Je viens de votre commentaire, c’était passé entre les mailles du filet.
Le but d’un PBN est pusher ses money sites. Il faut détecter des URL à hautes autorités pour justement ne pas avoir à les pusher vers le haut.
Si vous souhaitez tout de même le faire et externaliser cela, vous pensez passer par Fiverr (pas trop chers pour plusieurs millers de backlinks). Faites attention tout de même, ne jamais passer par ce type de service pour vos money sites. Car les méthodes utilisées ne sont souvent (toujours ?) pas conventionnelles. Donc il faut passer par ce type de services uniquement pour des sites, qui, si jamais il se font bannir par Google, ne vous porteront pas préjudice.
Bonjour,
Un mutualisé sur OVH peut héberger plus de 60000 sites sur la même IP.
Construire un (petit) PBN sur un seul mutualisé me paraît donc envisageable avec whois anonyme.
Qu’en pensez-vos ?
Bonjour,
60000 sites me parait énorme comme chiffre. Êtes-vous sûr de cela ?
Sachez que :
1 – Google n’aime pas les WHOIS anonyme. Ca indique qu’il y’a anguille sous roche.
2- Héberger sur un mutualisé de 6000 sites (si tel est le cas) ne plait non plus à Google.
Bonjour,
Super article, exactement ce que je cherchais.
Une seule question persiste pour moi: j’achète un (bon) domaine expiré.
Disons qu’il parle de la même niche que celle qui m’intéresse.
Il a des centaines de bons backlinks, ok. Mais, l’url postée par le précédent webmaster sur un site d’autorité, disons même wikipédia, le summum, bon bin, cette url, elle correspond pas aux miennes ! nan ? si ?
ça peut etre parexemple : monNDD/articlequiparledeX.com
comment ça se passe, si j’ai pas **/articlequiparledeX/.com
Bon bah voilà, tu vois Yacine, t’as trouvé encore plus newbie que tu pouvais imaginer ! lol !
Bravo pour ton article, vraiment super !!
Ibrahim
Décidemment to shadowblog, il est vraiment bien !
J’ai trouvé la réponse à ma question de newbie de 6 semaines lol!
je l’autoposte donc, au cas où, improbable, je ne serais pas le seul.
« Une autre pratique bien plus maligne, est de ne pas en faire un Junk site. Mais de récupérer le site et d’y rétablir son ancien contenu. On récupère ainsi non seulement le Link Juice, mais si en plus le site était bien référencé, qu’il avait un contenu original, il continuera d’atirer de nouveaux internautes grâce à son référencement. Suffit alors de mettre de l’adsence et le site rémunère gratuitement son possesseur. »
Salut Yacine, super article !! Merci beaucoup.
Néanmoins, une question me retient : est-il selon toi possible d’héberger une dizaines de sites sur le même hébergement mutualisé, puis une dizaine d’autres sur un aure hébergement, etc. ??
Dans le but de minimiser les footprints mais éviter les coûts élevés d’un hébergeur par site…
Merci encore !!